Oscar Laser

1977. Se Destapa la Libertad

Prendre du recul par rapport à la mort de Franco, la nuit de Barcelone ne se limitait pas seulement à Bocaccio. Dans des centaines de bars, clubs ou salles de fête, un autre style de vie était célébré. Une vie qui permettait de vivre la sexualité en toute liberté.

L’ambiance gay a connu une explosion de joie. Des fêtes nocturnes où l’on célébrait les corps, brisant la solitude imposée par la société.

Tout cela est devenu visible grâce à l’énorme quantité de médias qui couvraient ces fêtes avec des images montrant une couleur que l’on n’avait pas expérimentée dans cette Espagne sombre d’où nous venions. Des films comme 40 años sin sexo résument, déjà dans le titre, le motif de la rébellion. C’étaient les temps du Destape.

Dans les rues, les manifestations luttaient pour abroger la “Loi sur la dangerosité sociale”, qui permettait d’emprisonner un homosexuel, simplement pour l’être.

Ces images montrent cette époque.

Blanca Berlin

Oscar Laser (Buenos Aires, Argentine.)

En 1977, il prend la mer, s’éloignant d’une Argentine en pleine crise, pour rejoindre une Espagne qui commençait à profiter de sa transition.

Depuis ses débuts, il collabore avec Ediciones Zeta, qui deviendra par la suite l’élément central du mouvement de libération, à la fois érotique et politique. Armé d’un Minolta SRT 303, il publie dans presque tous les magazines de l’éditeur: Interviú, Lib, Bazaar ou Penthouse. Il y présente des photographies allant des interviews de Dalí, Alejo Carpentier ou Serrat aux images de Barcelone qui reflètent le début du mouvement LGBT.

En 1987, avec sa compagne Mayte Francin, il fonde l’Aula de Especialización Fotográfica, dont ils sont toujours les directeurs. Spécialisée dans des sujets professionnels tels que l’édition numérique, l’éclairage ou le grand format, cette école propose également des cours sur la photographie en noir et blanc traditionnelle.

Expert en stéréoscopie, il a été récompensé dans différents concours pour ses projets en 3D.

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